Pour l'instant le phénomène reste marginal, même s'il commence à inquiéter sérieusement les autorités israéliennes. Selon les estimations officielles, entre 30 et 40 jeunes Arabes israéliens auraient rejoint les rangs de l'Etat Islamique en Syrie et même en Irak. Le cas le plus récent est celui de trois jeunes de la localité de Yafa en Basse-Galilée, qui ont quitté Israël à destination de la Syrie la semaine dernière, à l'occasion de la Fête du Sacrifice.
Le scénario est simple. Les candidats au jihad prennent un billet pour la Turquie et louent une chambre dans un des hôtels d'une station balnéaire turque. Là, ils retrouvent le contact qui leur fera passer la frontière syrienne. Leur disparition n'est connue que quelques jours plus tard, quand la direction de l'hôtel retrouve dans leur chambre les effets personnels et parfois même les passeports qu'ils ont laissés derrière eux.
Mobilisation des élus locaux
Dans les localités arabes, les familles et les élus
locaux s'avouent impuissants et reprochent aux autorités de ne
pas en faire plus pour empêcher l'embrigadement
de leurs jeunes. L'ancien député druze Ayoub Kara a pris la tête d'une
organisation de lutte contre la radicalisation religieuse et tente de
convaincre les jeunes Arabes de ne pas céder aux appels de Daech. Le ministre
Uzi Landau, du parti Israel Beitenou a quant à lui suggéré à Benyamin
Netanyahou de révoquer leur citoyenneté aux Arabes israéliens qui s'enrôlent
dans l'organisation jihadiste.