Le terroriste qui a lancé sa voiture mercredi soir contre
la station de tramway de la Colline des Munitions, tuant la petite Haya Zissel
Braun
âgée d'à peine trois mois, était un activiste du Hamas. Il était aussi un
habitant du quartier de Silwan à Jérusalem-est et avait une carte d'identité de
résident israélien.
La violence qui secoue depuis 4 mois la capitale israélienne, de plus en plus de responsables de la sécurité la considèrent comme une nouvelle intifada. Seulement, elle ne fonctionne pas comme les précédentes. Ce mouvement insurrectionnel des Arabes de Jérusalem est à la fois d'origine populaire et soutenu et encouragé par les organisations palestiniennes de Cisjordanie et de la Bande de Gaza. Les actes de violence se déroulent à l'intérieur de la capitale israélienne et sont le fait de résidents israéliens. Ce qui veut dire que le maintien de l'ordre n'est pas de la compétence de Tsahal mais de la police et que les règles qui s'appliquent sont celles du code pénal et non du droit de la guerre.
Le gouvernement exige des peines plus sévères contre les émeutiers
Pourtant, il ne s'agit pas de simple délinquance urbaine, ni « d'accidents », comme l'a prétendu un rapport du Consulat américain. Ce n'est que cette semaine que le commandant de la police Yohanan Danino a ordonné de déployer des renforts supplémentaires, de dépêcher dans la capitale les compagnies spécialisées dans la lutte anti-émeute et de mettre sur pied une nouvelle unité spécialement formée à la répression des violences de Jérusalem.
Le gouvernement a également ordonné au
Parquet de requérir des peines beaucoup plus sévères contre les émeutiers et
notamment contre les mineurs, de plus en plus nombreux à participer aux
attaques. Jérusalem est clairement entrée dans une spirale terroriste, qui exige une reprise en main urgente. « Si l'on
n'agit pas très vite, les quartiers juifs périphériques de Jérusalem vont connaitre
le même sort que les localités juives périphériques de Gaza » avertit le
Président de la Knesset Yuli Edelstein.