Quel était le contenu de la résolution soumise par les Palestiniens au Conseil de sécurité ?
Ce
texte était destiné à fixer une date-butoir pour l'évacuation de la Cisjordanie. Il prévoyait notamment un accord de paix d'ici douze mois et
le retrait d'Israël sur les lignes de 1967 à la fin de 2017. Le 29 décembre,
les Palestiniens avaient apporté des modifications à leur projet, précisant que
Jérusalem-est serait la capitale de l'État palestinien, exigeant le règlement
de la question des prisonniers palestiniens ainsi que l'arrêt de l'activité
d'implantation, et rappelant le caractère illégal du mur de séparation.
Pourquoi
et comment cette résolution a-t-elle été rejetée ?
Pour
être adoptée, cette résolution devait recevoir l'appui de 9 des 15 membres du Conseil de sécurité. Et même si elle avait obtenu cette majorité, elle
aurait encore pu être bloquée par le veto de l'un des cinq membres permanents,
en l'occurrence les Etats-Unis. Huit pays ont voté en faveur de ce texte
(Russie, Chine, France, Luxembourg, Jordanie, Chili, Argentine et Tchad. Les
Etats-Unis et l'Australie s'y sont opposés tandis que
cinq autres Etats s'abstenaient (Grande-Bretagne, Nigeria, Corée du Sud, Rwanda
et Lituanie). La résolution n'ayant obtenu que 8 voix, les Américains n'ont pas
eu besoin de faire jouer leur droit de veto.
Les
Palestiniens espéraient-ils vraiment faire adopter ce texte ?
Quelques heures avant le scrutin, les Palestiniens espéraient encore obtenir les 9 voix requises mais leur projet a échoué en raison de la défection du Nigeria qui a finalement décidé de s'abstenir. S'ils avaient attendu quelques jours de plus, les Palestiniens avaient de meilleures chances d'obtenir les 9 voix nécessaires car la composition du Conseil de sécurité devait être modifiée le 1er janvier 2015. De toute manière, le veto américain aurait bloqué leur texte.