Chacune des quinze étapes donne l’occasion de lire un psaume (du n° 120 au n° 134), de bénir un produit, et de répondre aux berakhot. On tentera de se procurer du vin ou du jus de raisin, et au moins quelques fruits d’Israël. Il est nécessaire comme d’habitude avant de consommer un fruit, de vérifier l’absence d’insectes.
Bien qu’aucune quantité de fruits ne soit imposée pour cette célébration, il est conseillé de s’en procurer un maximum (les « sept espèces » : blé, orge, olive, raisin/vin, datte, figue, grenade) mais aussi toutes sortes de fruits y compris exotiques, certains n’hésitant pas à réunir plus d’une centaine de variétés différentes.
Voici donc le seder proprement dit:
1) On consomme d’abord une pâtisserie qui correspond à la farine de blé et on récite la bénédiction suivante : « Baroukh ata Ado-naï élo-hénou melekh haolame boré miné mézonot » « Bénis sois-Tu Eternel notre D-ieu, maître de l’univers qui crée toutes sortes de nourritures ». On récite le Psaume 120.
2) Ensuite on consomme un fruit de l’arbre, de préférence l’une des sept espèces de fruits poussant en Israël. On donnera la priorité à l’olive. On récite : « Baroukh ata Ado-naï élo-hénou mélekh haolame boré péri ha‘ets » (qui crée le fruit de l’arbre). Le père offre des olives aux garçons qui récitent : « Tes fils seront comme des plants d'olivier autour de ta table » (Ps. 128,3). On lit le Psaume 121.
3) Datte - Etant donné que par l’olive nous nous sommes déjà acquittés de la bénédiction des fruits de l’arbre, on consommera tous les autres fruits de l’arbre sans bénédiction. Si une personne ne s’est pas acquittée par la bérakha précédente, elle récitera « Baroukh ata Ado-naï élo-hénou mélekh haolame boré péri ha‘ets ». On lit le Psaume 122.
4) Vin ou jus de raisin - On lève la coupe et l’on dit : « Sabri maranane - Baroukh ata Ado-naï élo-hénou mélekh haolame boré péri haguéfen » « ... qui crée le fruit de la vigne”. Le mari offre du raisin à son épouse en disant : « Ta femme sera comme une vigne féconde dans l’intérieur de ta maison » (Ps. 128,3).Le Dayan R’ Zecharia Zermati indique qu’il est de tradition de prononcer lors du Seder, sur un autre vin, une bénédiction qui souligne le supplément de bienfaits que nous procure l'Eternel, source du bien et n’apportant que bienfaits. « Baroukh ata Ado-naï élo-hénou mélekh haolame hatov véhamétiv ». On lit le Psaume 123.
5) Figue - Afin de s’acquitter de la consommation des sept espèces d’Israël, on mange une figue (certains mangent un autre fruit car ils évitent les figues suite à la difficile vérification de la présence d’insectes). On récite le Psaume 124.
6) Grenade - Lecture du Psaume 125. À partir de ce moment, on consommera toutes sortes de fruits de l’arbre en lisant après chaque espèce de fruit le psaume indiqué. En l’absence d’un fruit, on le remplacera par un autre.
7) Le cédrat confit de préférence, ou orange par ex.) - Ps. 126.
8) La pomme - Ps. 127.
9) L’amande - Ps. 128.
10) La noix - Ps. 129. Le père offre des noix aux jeunes filles, allusion à la primauté des qualités intérieures en chantant deux versets de Chir hachirim (6, 11-12).
11) Autre fruit de l’arbre si possible un fruit nouveau de saison et non encore consommé pendant l’année - Certains prononcent la bénédiction de chéhé’héyanou. « Baroukh ata Ado-naï élo-hénou mélekh haolame Chéé’héyanou vékiyé- manou véhiguiyanou lazémane hazé » (...qui nous a fait vivre et atteindre cette époque-ci). Lecture du Ps. 130.
12) Le caroube ou la pistache... Ps. 131.
13) Nous commençons à présent la consommation des produits de la terre. Pas de priorité spécifique, on commencera par le fruit que nous apprécions le plus. On prononce la bénédiction : « Baroukh ata Ado-naï élo-hénou mélekh haolame boré péri haadama ». Ps. 132.
14) L’orge est la dernière des sept espèces d’Israël. Une bière fera l’affaire. On récite la bénédiction « Baroukh ata Ado-naï élohénou mélekh ha’olam chéhakol niya bidvaro ».
15) Autre fruit. Afin d’être en harmonie avec la tradition, il est conseillé pour cette 15e étape de consommer un autre fruit de l’arbre (kumquat par ex.) - Ps. 134. On sentira aussi le parfum d’un fruit non consommé pendant ce seder. On récite : « Baroukh ata Ado-naï élohénou mélekh ha’olam hanoten réa’h tov ba-pérot » (qui donne un bon parfum aux fruits).
Clôture : On récite les bénédictions finales sur la nourriture. En présence de dix hommes, on prononcera le kaddich ‘al Israël.
Note : (1) Voir principales coutumes dans Katamar Yifra’h, Etudes et Haggadah de Tou BiChevat.
Deux versions : une de 282 p. et une autre de 32 pages (BibliEurope). Il existe également une mini haggadah de 4 pages.