Dans le centre de Jérusalem, les rues sont presque vides. Des voitures de
police stationnent ou patrouillent. Les ambulances circulent dans les couloirs
de bus. Personne ne flâne, ceux qui se risquent à l’extérieur marchent vite, en
regardant autour d’eux. Dès qu’une sirène retentit, tout se fige, on essaie de
voir ce qui se passe ou on se jette sur son téléphone pour savoir d’où vient le
coup et si tout le monde va bien.
Mais il y a aussi le phénomène
d’accumulateur que les psychologues israéliens connaissent bien et qui est une
des manifestations du syndrome de stress post-traumatique. Une nouvelle
expérience de violence peut réveiller un traumatisme ancien, qui se traduit par
des angoisses, des troubles de concentration, voire une incapacité totale à
fonctionner.
Les services sociaux et des associations spécialisées dans l’aide aux
victimes traitent les personnes choquées ou souffrant de post-traumatisme. Il y
a aussi un travail particulier à faire avec les enfants à qui il faut donner un
encadrement psychologique.