Depuis le
18 décembre, Israël a remis à leurs familles les corps de trois terroristes,
l’adolescente palestinienne auteur de l’attaque aux ciseaux près du marché de Jérusalem, le Bédouin israélien auteur de la
fusillade de la gare routière de Beer Sheva en octobre dernier et le
Palestinien qui avait tenté une attaque au couteau contre des soldats près d’Alfei
Menasheh en novembre. Dans les trois cas, les familles ont dû signer un
engagement d’enterrer leurs proches discrètement.
A la mi-octobre, le cabinet de sécurité avait décidé de suspendre la restitution des corps des terroristes, car leurs funérailles, surtout pour ceux qui étaient inhumés à Hébron, se transformaient en manifestations de soutien au Hamas. Le ministre de la Défense avait pourtant émis des réserves, estimant que la conservation des dépouilles par Israël pouvait embraser encore plus le terrain. Benyamin Netanyahou avait alors accepté de laisser ses ministres de la Défense et de la Sureté décider au cas par cas.
Ce problème est venu rappeler le drame des familles israéliennes des lieutenants Hadar Goldin et Oron Shaul, tués en 2014 à Gaza pendant l’opération Bordure Protectrice. Dans un appel poignant, la mère d’Oron Shaul a demandé au chef du Hamas une preuve qu’il détient le corps de son fils. Le mouvement islamiste a répondu qu’il ne fournirait pas d’information avant la libération de tous les terroristes du Hamas capturés par Israël.