A la une de tous les quotidiens israéliens, les mêmes
photos de chaos. Comme après les attentats du 13 novembre, la presse constate
que le terrorisme islamiste a fait son lit au cœur de l'Europe. Partagés entre
empathie et scepticisme, les commentateurs cherchent les raisons qui poussent
les Européens à repousser l'inévitable.
"L'Europe doit combattre le mal" martèle l'éditorialiste du quotidien Israel Hayom. "Le mal s'abat sur le monde quand Yaakov et le peuple d'Israël ont subi des drames" avertit Dan Margalit, qui rappelle que les Juifs ont été la première cible du terrorisme islamiste, mais qu'ils n'en seraient pas la dernière. "Les islamistes combattent la chrétienté", constate le journaliste, qui exhorte l'Europe à affronter le réel.
Les larmes de Mogherini
C'est "l'ère du Jihad" affirme Ben Caspit à la
une du Maariv. L'éditorialiste n'y va pas par quatre chemins : pour lui, l'image
de la victoire de Daech n'a pas été prise à l'aéroport de Zaventem, ni dans le
tunnel du métro de Bruxelles. L'image de la victoire, c'est celle de Féderica
Mogherini, la ministre européenne des Affaires étrangères, qui ne peut pas retenir
ses larmes à l'annonce du drame de Bruxelles.
Dans le Haaretz,Sefi Hendler décrit une "Europe impuissante". "Les
Européens se demandent si leurs dirigeants ont, ne serait-ce qu'un début de
solution face à la vague de violence actuelle". L'Europe qui promettait la
paix et la prospérité et qui se retrouve impuissante face à une guerre sur son
propre sol.