"L'érosion de la dissuasion" s'inquiète Yediot Aharonot, qui fait voisiner sur sa Une l'attentat de Jérusalem et la découverte du tunnel terroriste du Hamas, près de la frontière de Gaza. Il y a une différence entre les analyses et la réalité, constate le journal.
"Entre Gaza et Jérusalem" titre Israel Hayom, qui partage aussi sa première page entre les deux événements. Le
quotidien gratuit regarde alternativement l'un et l'autre "La terreur
empêchée et celle qui a frappé", mais préfère voir l'attentat de Jérusalem
comme un "événement exceptionnel dans une accalmie instable".
"La terreur des autobus est revenue" affirme, péremptoire la Une de Maariv, avec une photo des deux carcasses de bus calcinées. Pourtant, quelques
pages plus loin, l'analyste Ben Caspit estime qu'il est "trop tôt pour
s'affoler". "Il faut espérer qu'il s'agit d'un événement isolé, d'une
initiative locale et que ses auteurs seront arrêtés" espère
l'éditorialiste, qui assure ses lecteurs qu'il serait" inexact de croire
que ça va aller mal, même s'il y a peu de raisons de croire que ça ira
bien".
"Pas de changement de tendance" analyse pour sa part le correspondant militaire de Haaretz, qui met lui aussi en parallèle la bombe dans le bus de Jérusalem et la découverte du tunnel du Hamas dans l'ouest du Néguev. "Ces images en rappellent d'autres, admet Amos Harel, mais elles ne signifient pas nécessairement une escalade".