Le quartier sud de la capitale syrienne, qui abritait
jusqu'en 2011 plus de 160 000 Palestiniens, est depuis hier (mardi) tombé aux
mains de Daech, qui s'est emparé des positions tenues jusque-là par son ancien
allié djihadiste, le Front Al-Nusra. Les deux organisations se partageaient le
camp palestinien depuis les combats d'avril 2015 contre l'armée syrienne et les
organisations palestiniennes, repoussées à la limite nord du camp.
La quasi-totalité de la population avait fui Yarmouk au
printemps dernier, et on estime à environ 6 000 le nombre de civils
palestiniens qui y résident encore. Parmi eux, au moins trois auraient péri
dans les combats de mardi, mais l'essentiel des victimes se trouvent dans les rangs des
combattants d'Al-Nusra.
Le dirigeant de l'Olp à Damas, qui a condamné l'attaque,
estime qu'elle a été motivée par la volonté de Daech de prouver ses capacités
militaires après sa défaite à Palmyre.