En Israël,
le mois du Ramadan a toujours été considéré comme une période sécuritaire sensible. La
participation aux prières et aux prêches dans les mosquées, comme les
pèlerinages sur le Mont du Temple ont toujours constitué un facteur
supplémentaire de risque de frictions et d’incidents. Et quand le Ramadan
coïncide avec un climat déjà tendu, la conjonction peut avoir un effet dévastateur. En 2014, il avait débuté pendant l’escalade de la violence qui
avait conduit à l’opération Bordure Protectrice à Gaza.
Le Ramadan est l’occasion pour les groupes ou les régimes islamistes de diffuser des messages qui doivent exalter le Jihad ou mobiliser les fidèles pour la défense de l’islam contre ses ennemis supposés. Les chaines de télévision arabes se sont ainsi fait une spécialité des fictions antisémites, particulièrement prisées par le public.
Le poids de l'histoire
Aujourd’hui relayés par
les réseaux sociaux, les appels d’organisations comme Daech peuvent toucher un très large public, multipliant ainsi ses chances de passage
à l’acte terroriste, sans avoir forcément recours à des commandos structurés et entraînés.
L’histoire
du monde arabo-musulman ne manque pas de guerres qui ont eu lieu pendant
le Ramadan et dont les premières cibles sont d’ailleurs bien plus musulmanes
qu’occidentales. Aujourd’hui, un nouveau front est ouvert par Daech contre l’Occident. Ses attaques peuvent se multiplier avec le Ramadan, mais elles ne cesseront pas
avec lui.