Depuis
son apparition remarquée au premier débat télévisé de la primaire de la droite
et du centre, on observe désormais avec un peu plus d’attention les déclarations
de Jean-Frédéric Poisson. Le président du parti démocrate-chrétien a ainsi
accordé mercredi une interview au quotidien Nice-Matin. Interrogé sur son
programme, le député des Yvelines s’est également prononcé sur les élections
présidentielles américaines. Et ses flèches contre la candidate démocrate,
Hillary Clinton, avaient une odeur de moisi.
« La proximité de Mme Clinton avec les superfinanciers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l'Europe et la France »
a déclaré M. Poisson.
"Conspirationnistes"
Le Conseil représentatif des instituions juives a condamné ces « propos
abjects » et appelé le parti à des « sanctions exemplaires ».
Pour
le président du CRIF, Francis Kalifat, « au-delà de leur caractère
insidieusement antisémite, ces propos relèvent des thèses conspirationnistes
dont on sait qu'elles sont le fond de commerce des extrémistes les plus
violents ».
« Jean-Frédéric Poisson s'est placé en dehors du cadre de la primaire de la droite et du centre. Il s'installe aux côtés d'un Alain Soral ou d'un Dieudonné dont il épouse les thèses ».
Le candidat qui appelait, dans Valeurs actuelles, le 12 octobre, être opposé au « cordon sanitaire» entre les partis de droite et le Front national, tout en affichant des «divergences de fond » avec Marine Le Pen, n'a pas encoré réagi à ce début de polémique.