Un Arafat de retour à la tête des Palestiniens ? C’est en tout cas la rumeur qui circule ces dernières heures, suite aux révélations de la 2e chaine israélienne, mercredi soir. Selon le spécialiste du monde arabe, Ehud Yaari, plusieurs dirigeants de la région travailleraient déjà sur la succession de Mahmoud Abbas, dont on appris jeudi le transfert dans un hôpital de Ramallah, après un malaise.
Pendant un temps, le nom de Mahmoud Dahlan, ancien
responsable des forces de sécurité préventives palestiniennes à Gaza avant son
expulsion par le Hamas en 2007, a circulé, suscitant l’ire du président de
l’Autorité palestinienne. Soutenue par l’émir d’Abou Dhabi, Khalifa Ben Zayed
Al Nahyane, qui en a fait son émissaire au Moyen-Orient, cette candidature n’aurait plus néanmoins le vent en poupe. On la considère désormais trop clivante, une
partie des Cisjordaniens ayant peu confiance dans l’ancien homme fort de Gaza.
Promesse
Pour remplacer M. Abbas, 82 ans en mars prochain, Ben Zayed, le président égyptien Al Sissi et le roi de Jordanie, Abdallah II, planchent désormais sur une autre piste qui mène à Nasser Al Kidwa, de son vrai nom Sayed Nasser Arafat Al Qudwa. Ancien ministre palestinien des affaires étrangères, émissaire spécial du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, auprès des opposants syriens en 2012, Al Kidwa est
surtout le fils de la sœur d’Arafat. Une filiation qui pourrait lui assurer une
certaine légitimité pour présider aux destinées palestiniennes.
Selon la 2e chaine, Mahmoud Abbas aurait été prié par Al Sissi
et Abdallah II d’accélérer le processus de succession afin d’éviter une crise
grave. Les dignitaires arabes redoutent notamment que le Hamas prenne le contrôle
de la Cisjordanie en profitant de l’incertitude que ferait naître le décès du
président de l’AP. Ce dernier aurait reçu l’assurance que ses enfants seraient
protégés par la prochaine direction.