Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, serait devenu le symbole de tous ceux qui s’opposent au modèle de société occidentale, et donc, par extrapolation aux États-Unis. Une tendance facilement observable sur les réseaux sociaux, où, grâce à une stratégie de communication bien rodée, il est considéré par certains comme un homme providentiel. Le récent reportage montrant un Nicolas Sarkozy déstabilisé, voire apeuré, après une rencontre avec Poutine, en est un nouvel exemple.
ARTE consacre une soirée spéciale aux populismes en Europe, avec, en prime, un documentaire de Rainer Fromm sur les liens tissés entre la Russie et de nombreux partis populistes européens. Une relation à double sens. Des personnalités politiques russes vont par exemple afficher leur soutien au Front National, tandis que des partis xénophobes ou néonazis comme le Hongrois Jobbik se rendent au Kremlin en visite officielle. Comme le démontre le documentaire en enquêtant en Slovaquie, Bulgarie et en République tchèque, cette alliance repose sur une idéologie commune, un nationalisme fort. Mais au-delà de ce constat, quel est l’objectif recherché par Poutine et la Russie ? Une question fondamentale alors que le populisme d’extrême-droite gagne du terrain en Europe.
A la suite, un autre documentaire s’intéresse plus particulièrement aux relations entre la Pologne et la Hongrie, deux pays unis dans leur rejet des réfugiés, qui se font les apôtres du triptyque « --, traditions, valeurs chrétiennes ». Puis, Isabell Hoffmann, chargée de projets à la Fondation Bertelsman, s’interroge sur le danger que représente le populisme pour la démocratie. Des sujets qui n’ont rien de rassurant…
Sur ARTE « Fans de Poutine » le mardi 28 mars 2017 à 20h50