C’est un affrontement d’une rare violence qui a opposé mercredi 30 août deux adversaires politiques en pleine rue. Hier après-midi, M’jid El Guerrab, député des Français de l'étranger de La République en Marche ! a frappé à plusieurs reprises Boris Faure, premier secrétaire de la Fédération des Français de l’étranger du Parti socialiste. Selon une information révélée par Marianne, M. El Guerrab a porté de violents coups de casque contre son interlocuteur avec il lequel il échangeait des mots, rue Broca, dans le 5e arrondissement. Des agents de sécurité de Paris Habitat qui se trouvaient à proximité du lieu sont intervenus pour mettre un terme à l'affrontement.
Un contentieux oppose les deux hommes depuis le départ du PS de M. El Guerrab pour le mouvement d’Emmanuel Macron. Selon un proche de M’jid El Guerrab, interrogé par Marianne, le député LREM aurait riposté à l’agressivité initiale de Boris Faure.
« Boris Faure l'a empoigné par le bras, l'a traité d'imposteur, de communautariste de merde, de sale arabe. M'Jid s'est défendu avec son casque, c'est tout. C'est une réaction instinctive ». Une thèse que réfutent plusieurs témoins interrogés par le site qui évoquent un simple contact. Une enquête a été confiée jeudi à la police judiciaire. Des proches de Boris Faure, toujours en soins intensifs, jugent "surréaliste" l'accusation en racisme portée contre Boris Faure, selon Le Monde.
Dans un communiqué publié jeudi, la République en marche condamne l’agression du député socialiste.
« Aucun comportement ne saurait justifier un acte de violence ».
Même condamnation à Solférino.
« Si les circonstances restent encore à éclaircir, il semble établi que notre camarade a reçu des coups, notamment de casque de scooter, d’une violence telle que les pompiers ont été contraints de le transporter en urgence à l’hôpital où il a dû subir une opération chirurgicale. […] Rien ne saurait justifier un tel déchaînement de violence. Toutes les conséquences de cet acte devront être tirées », peut-on lire dans un communiqué.