Les ambassades de France, Belgique, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chypre, Côte d’Ivoire, Grèce, Irlande, République Démocratique du Congo, Roumanie, Rwanda, Suisse et Vietnam invitent, en ce moment, Israéliens et touristes à célébrer la langue française et la culture francophone. Festival du cinéma francophone dans les cinémathèques de Tel-Aviv, Jérusalem et Holon. Dictées à l'Institut Français de Tel-Aviv dotées de nombreux prix offerts par les ambassades partenaires de l’événement. Et toujours à l'Institut Français, on fêtera les 90 ans de Tintin avec, pour la première fois en Israël, une séance de cinéma sonore de la bande-dessinée mythique d’Hergé, « Les cigares du pharaon ». Vendredi 8 mars, ne ratez-pas, si vous êtes dans le coin, la Matinée Festive sur le Port de Jaffa. Les ambassades vous y accueilleront en chansons et réjouissances et vous feront découvrir les spécialités culinaires de leur pays.
« Israël a fini par estimer que l’entrée dans la Francophonie ne valait pas le détour »
Et le tout gracieusement. Bon, tout ça c'est très chouette mais c'est aussi l'occasion de nous rappeler qu'Israël, en dépit de ses quelque 500 000 francophones, ne fait toujours pas partie de l'Organisation internationale de la Francophonie. Alors que la place du Français est bien supérieure à celle de plusieurs Etats membres de l'organisation. Exemple, le Qatar, entrée à l'OIF en 2012, et où la francophonie, à part des expatriés français, n'y est guère flagrante. « Et si Israël n’a jamais entamé officiellement les démarches pour intégrer la Francophonie, c'est que ce serait aller au casse-pipe, car l'adhésion d'un pays est conditionnée au consensus des 57 états membres. Or le Liban y est catégoriquement opposé », explique Yigal Palmor, actuel directeur de l'information de l'Agence Juive et qui fut entre autres porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères et conseiller à l'information à l'ambassade israélienne à Paris. « Cependant avec le temps, ajoute-t-il, Israël a fini par estimer que l'entrée dans la Francophonie ne valait pas le détour et ne servirait que très peu les intérêts israéliens ».