C’est à l’occasion d’une cérémonie de commémoration de la rafle du Vel d’Hiv qui s’est déroulée le 19 juillet dans la commune de Colombes que le nouveau maire de la ville, Patrick Chaimovitch a tenu ses propos. «Les policiers français, les gendarmes français qui ont obéi aux ordres de leurs supérieurs en mettant en œuvre la rafle du Vel d’Hiv, et d’autres rafles encore après et ailleurs, sont les ancêtres de ceux qui aujourd’hui, avec e même zèle, traquent les migrants, les sans-papiers, les déboutés des droits humains, ces êtres vivants qui essaient de survivre dans le dénuement ». Des propos que l’édile EELV a par la suite complètement assumé en expliquant, sur Twitter, avoir vu dans cette cérémonie «un moment émouvant au cours duquel [il avait] tenu à faire le lien entre la rafle du Vel d’Hiv et d’une tous les génocides avant et après le nazisme ; d’autre part les migrants pourchassés partout en Europe parce qu’ils sont différents ».
La vague d’indignation a été à la hauteur de la grossièreté des propos. La préfecture des Hauts-de-Seine a dénoncé «l’amalgame inacceptable réalisé par le maire de Colombes entre la police de Vichy et la police et la gendarmerie républicaines ». Le ministre de l’Intérieur a annoncé son intention de porter plainte contre ledit maire. De son côté, le BNVCA a estimé que cette comparaison est d’autant plus choquante qu’elle est fausse et inadmissible » et dit avoir chargé son conseil, Maitre Charles Baccouche, de déposer également plainte contre le maire de Colombes.
