Actualité Juive : A l’heure de l’anniversaire de la chute du mur de Berlin, vous annoncez en faire autant pour votre 18è édition. L’âge de la maturité ?
Laurence Haziza : Je n’avais pas pensé à ces murs, mais effectivement 18 ans c’est l’âge de notre maturité. Aussi parce que cette année est une émancipation puisque nous n’avons pas les parrains habituels comme Yom ou Socolled. La plupart des artistes sont nouveaux et c’est leur 1er passage à Paris.
A.J.: Comment est née l’idée d’établir un partenariat avec les ONG Exilophone et la Cimade ?
L.H. : C’est d’abord le hasard d’une proximité de bureau. Quelqu’un est passé dans le couloir et a dit « oh génial votre festival, je m’occupe de musiciens exilés qui viennent du Maroc, de Syrie, du Kurdistan ». C’est ainsi qu’est né ce partenariat. Nous aussi avons une musique d’exilés. Le klezmer est joué par des gens qui viennent d’ailleurs. Les musiques séfarades et arabo-andalouses étaient jouées au Maroc, en Algérie et pas en France. Donc cette rencontre fortuite a fait sens. On s’est aussi dit que pour nos 18 ans, quoi de mieux que de s’engager !
A.J.: Vous annoncez que la scène émergente est votre terreau et vous proposez de découvrir Liraz. Qui est-elle ?
L.H. : C’est une chanteuse, actrice israélo-iranienne très connue en Israël. Nous on sait qu’en Iran il y avait des communautés juives mais pour les autres cela sera une vraie curiosité. Liraz reprend les grandes chanteuses iraniennes et en fait des chansons actuelles, arrangées et retravaillées avec les ingrédients d’aujourd’hui. C’est la première fois qu’elle sera à Paris et trois jours après elle passera aux Transmusicales de Rennes. C’est un courant oriental joyeux qu’on aime à Jazz’n Klezmer comme Yémen blues ou les sœurs A-Wa.
Réservation : 01 42 17 10 36 – Fnac *Ouverture 26/11 à Copernic avec Yonathan Avishai et Avishai Cohen / 27/11 au Sunset Guy Mintus / 28/11 à La Bellevilloise concerts solidaires avec Pad Brapad, Jewish Monkeys, LammaOrchestra-Zazlooz-Dafné Khritharas et öner Aslan.
