Actualité Juive: Animateur vedette de la communauté juive de France, vous étiez incontournable. Recommencer à zéro a dû être un véritable challenge?
F.P : Il a d’abord fallu "déraciner” une famille et la « replanter » sur une terre nouvelle avec toutes les difficultés que cela comprend. Et, effectivement professionnellement il a fallu tout reprendre du début.
A.J.: Pourquoi un sioniste dans l’âme comme vous, infatigable militant, n’a pas plutôt choisi la Alyah?
F.P : Parce que je me suis ajouté une étape intermédiaire... J’avais fait mes études aux Etats-Unis, vécu cinq ans au Texas et j'avais gardé un goût d'inachevé en rentrant prématurément en France. L'Amérique est le pays de l’Entertainment (Divertissement) par excellence et Los Angeles son épicentre naturel, je voulais vivre cette expérience pleinement.
A.J.: Vous êtes aujourd’hui Vice-Président de la Télévision Juive américaine, présentateur de grands événements, producteur exécutif à Hollywood, vous avez également créé la première Radio Breslev et même repris récemment la plus ancienne boulangerie française cachère de Los Angeles (Delice Bakery), vous vivez à 100 à l’heure, racontez nous?
FP : J’aime ce rythme effréné et cette polyvalence dans tout ce que je fais. Breslev Radio me tient particulièrement à coeur, j’ai vécu ces dernières années une expérience extraordinaire à Rosh Hashana dans la ville d'Ouman en Ukraine où se trouve le tombeau de Rabbi Nahman de Breslev. J’ai voulu prolonger et partager cette expérience en créant Breslev Radio.
« L'Amérique est le pays de l’Entertainment par excellence »
A.J.: Quel est son format?
F.P : Disponible sur BreslevRadio.com ou en téléchargeant gratuitement l’application sur Apple store ou Google App, sa programmation est composée de cours de cinq à dix minutes maximum, des enseignement à la fois simples et très profonds du Tsadik et de musique Breslev.
Vous pouvez également retrouver tous les jours à midi (heure israélienne), “Tout Feu, tout Flamme”, la première émission féminine Breslev à l’initiative de la Rabbanit Ifrah.
A.J.: Qu’est ce qui vous manque le plus aujourd'hui?
F.P: Mes grands fils qui vivent en Israël et aussi ce lien quotidien en France que nous avions tissé à la radio juive avec les auditrices et auditeurs.
A.J.: Prochain projet ?
F.P : La production exécutive d’un film plein d’humour et de tendresse du réalisateur Jacques Cohen Bacry, un ami de vingt ans pour qui j’ai beaucoup d’admiration et dont on parle de plus en plus dans le microcosme hollywoodien. Le tournage est prévu entre la Pologne et les Etats-Unis.
A.J.: Peut on en savoir plus?
F.P: C’est une comédie sur la transmission de la Mémoire à travers l’histoire d’un immeuble au coeur du quartier juif de Cracovie sur le point d’être détruit et un unique héritier retrouvé à Manhattan qui ignore tout de ses origines. Au cinéma en France sDv en 2021.