S'il ne s'est pas présenté avant c'est qu'il craignait que les Américains soient réticents à voter pour un petit juif milliardaire divorcé. Et que l'électorat juif lui en veuille pour avoir, pressé par son ex-femme, élevé ses filles dans la religion anglicane. Mais apparemment sa volonté de battre Trump a dépassé ses craintes. Bloomberg est attaché à Israël. Entre autres actions philanthropes, il finance l'agrandissement du Centre Hospitalier Universitaire Hadassah à Jérusalem qui porte le nom de sa mère, et la construction d'une nouvelle aile du poste du Magen David Adom à Jérusalem.
Il a des réserves quant à l'accord nucléaire et répète son opposition au « scandaleux » BDS. Ce qui ne l'empêche pas, alors qu'il est maire de New-York, de parrainer un événement universitaire où deux orateurs sont des leaders de cette campagne.
Au moment de la guerre de Gaza, en été 2014, Bloomberg affirme le droit de l'Etat hébreu à se défendre et quand la Maison Blanche interdit aux compagnies américaines de se rendre en Israël après que des roquettes du Hamas se furent abattues près de l'aéroport Ben-Gourion, il saute dans un vol El-Al et vient y exprimer « sa solidarité et montrer au monde que les aéroports d'Israël restent sûrs ». Sa position sur le conflit ? Une solution à deux Etats. Rien ne dit s'il sera investi, mais son arrivée dans la course devrait permettre de ramener le débat au sein du parti démocrate dans des sphères plus rationnelles et plus bienveillantes à l'égard d'Israël.