La stratégie de Netanyahu pour traduire dans les faits le plan de l'administration américaine pour la paix entre Israël et les Palestiniens devrait inclure la mise en œuvre de l'annexion de 30% de la Judée-Samarie et de la Vallée du Jourdain. Une disposition prévue dans ce que le président Trump qualifie de Deal du siècle, mais pas en tant que mesure unilatérale. Elle doit être négociée et décidée entre les parties. Depuis hier, de hauts responsables américains et l'équipe de paix se réunissent pour discuter du dessein du gouvernement israélien. Et tenter de répondre à la question : l'annexion pourrait-elle être bénéfique à la paix ou au contraire y nuira-t-elle ? Ceci afin de décider quelle sera la réaction de la Maison Blanche. Soutenir ou pas le projet de Netanyahu. Ces jours-ci Donald Trump devrait faire une déclaration qualifiée de très importante à propos du plan de paix. Une annexion qui, bien que non encore mise en route, est déjà vivement rejetée par la communauté internationale, la Ligue Arabe et l'ONU viennent de demander au 1er ministre israélien de renoncer à son projet au profit d'un retour au processus politique. Rejetée aussi bien sûr par les Palestiniens, qui pourtant pourraient en tirer profit, et par l'Union Européenne qui a déjà averti qu'elle ne resterait pas silencieuse à cette décision et prendrait des sanctions. Déjà la Belgique pourrait reconnaître l'Etat de Palestine. Une proposition de résolution la réclamant au gouvernement a été adoptée au début du mois par la commission des Relations extérieures de la Chambre. "La situation a évolué et les projets d’annexion israéliens sont inquiétants. Il nous faut donc changer de stratégie et contribuer à la solution à deux États.» a déclaré le PS en présentant cette résolution avec le soutien des écologistes. Cette demande sera examinée en plénière dès aujourd'hui, jeudi, avant d'être soumise au vote des 150 députés. Cependant, elle ne devrait pas recueillir, en principe et sauf surprise, la majorité de la Chambre.
Rubrique Moyen-Orient/Monde
La Belgique va-t-elle reconnaître l'Etat de Palestine ?
Par Nathalie Sosna-Ofir Le 25/06/2020 à 10h37 Rubrique Moyen-Orient/Monde

Benjamin Netanyahu, le 1er ministre israélien, doit présenter à partir du 1er juillet sa stratégie pour traduire dans les faits le plan de l'administration américaine pour la paix entre Israël et les Palestiniens, et son projet d'annexion. Un dessein rejetée par la grande majorité de la communauté internationale dont l'Union Européenne qui prévient que ses liens avec Israël en seront affectés. Si certains pays membres pronent pour le dialogue avec Jérusalem, d'autres envisagent déjà des sanctions sévères même avant la mise en oeuvre une éventuelle annexion. Dont la Belgique.

Nathalie Sosna-Ofir Journaliste